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Sous l'implacable azur de l'été insolent

dans le grand pré aride

où bruissent les cigales

le cadeau de ce jour : 

deux ouvrières au labeur

sur l'unique chardon 

 retiennent mon regard

C'est beau, c'est émouvant 

c'est la promesse de vie !

Au vent  malin qui  fait danser l'avoine

Juste un  roucoulement dans le creux des cheveux

Nu le plateau où paissent les troupeaux

Les arbres ont fui la solitude

Les hommes aussi  laissent dormir les pierres

Il ne reste plus que le vent 

Je peux rester des heures à regarder ces vagues

qui racontent le temps

le temps des hommes sages

le temps d'un monde  humain

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Jusqu'à la fin des temps

y aura-t-il encore des soirs baignés de promesses soyeuses

de charme suspendu entre le ciel et l'eau

de fleurs de crépuscule

errantes 

sous les derniers rayons ?

Le héron bat des ailes

ouvre l'espace nocturne

aux premières solitudes

et aux chemins d'étoiles